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lundi 14 mai 2007

Les lauriers de César


Le prix du Meilleur jeune économiste, attribué par le Cercle des économistes, vient d'être décerné cette année à David Thesmar, Professeur associé à HEC et à l'école Polytechnique, qui étudie les comportements des entreprises et particulier leur organisation interne (et dont le livre co-écrit avec Augustin Landier a déjà fait l'objet d'un précédent post par Capitalrix). Les autres nominés cette année étaient Xavier Debrun, Pierre-Olivier Gourinchas et Valérie Mignon.

Et, comme cela a déjà signalé par Econoclaste, rappelons que du côté des Etats-Unis, la médaille John Bates Clark a été attribuée à Susan Athey. Elle est ainsi devenue la première femme a recevoir cette distinction (ce qui n'est pas pour déplaire à Noblabla), attribuée par l'American Economic Association, et qui récompense le (ou la) meilleur(e) économiste de moins de 40 ans. Susan Athey a notamment travaillé sur les mécanismes d'enchères : ses contributions théoriques et empiriques ont par exemple permis de mettre en évidence l'existence de comportements de collusion entre les différentes compagnies lors de ventes aux enchères.
_Ecopublix_
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vendredi 21 mai 2010

Le Repères d'Ecopublix, ou le paradoxe de l'action collective illustré


Chez Ecopublix, on est friands d’expériences naturelles (ou contrôlées, d’ailleurs). Alors quand les éditions La Découverte nous ont contactés en novembre 2007 pour rédiger un ouvrage d’introduction à l’économie publique, c’est avec une joie non dissimulée que nous avons accepté de relever le défi. Pensez donc ! Nous allions enfin pouvoir tester empiriquement le paradoxe de l’action collective et il était hors de question de laisser passer une telle opportunité. Le contexte était idéal : 8 auteurs, un fort coût individuel pour un faible rendement à la participation à l’action, d’importants problèmes de coordination, sans négliger une contrainte budgétaire de 120 pages imposant des arbitrages drastiques ! Que pouvions-nous demander de plus ? Fort de ce cadre expérimental, c’est le cœur vaillant que nous nous sommes lancés dans l’aventure.

L’expérience fut un franc succès : l’écriture du livre, que nous pensions pouvoir achever en quelques mois, s’est étalée sur près de deux ans, entre débats interminables sur le choix du plan, calvaire de la rédaction, réécriture de chapitres entiers, collecte des données pour les graphiques et tableaux, etc.

Néanmoins, nous sommes maintenant à même de vous présenter le bébé, dont nous sommes très fiers (cliquer sur le widget pour feuilleter l’introduction et la table des matières) :


L’ouvrage propose une introduction à l’économie publique et cherche à rendre accessibles au plus grand nombre les enjeux et concepts de cette branche de l’économie en plein essor tout en s’appuyant sur les résultats des études empiriques les plus récentes. Il comprend six chapitres qui traitent respectivement des justifications et des contraintes de l’intervention publique, de la fiscalité, de la régulation des marchés, des dépenses publiques, de redistribution et, enfin, de l’évaluation des politiques publiques.

Comme on pouvait s’y attendre, la rédaction du Repères (qui n’a réellement commencé qu’à partir du mois de décembre 2008 et a duré 13 mois, après une phase de « gestation » d’un an…) a clairement réduit la production de posts sur le blog en 2009 par rapport à 2008. Le graphique suivant, qui indique l’évolution du nombre de posts publiés chaque mois (en moyenne mobile sur deux mois) depuis le lancement d’Ecopublix est agrémenté de quelques citations extraites de nos échanges par mail :


Pour mesurer l’effet causal du Repères sur notre productivité de blogueurs, nous avons cherché à comparer le nombre de posts effectivement publiés sur le blog pendant la période de rédaction du livre à l’évolution que l’on aurait constatée en son absence. Cette évolution « contrefactuelle » n’étant bien entendu pas observable, elle ne peut être estimée qu’à partir des évolutions constatées antérieurement. Pour y parvenir, nous avons calculé pour chaque mois compris entre novembre 2009 et décembre 2010 la moyenne des posts publiés au cours des deux années précédentes :


Le constat est sans appel : la perte de productivité imputable à la rédaction du Repères s’élève à environ 3,3 posts par mois, soit un total de près de 44 posts au cours de la période !

L’effet de « cannibalisation » du blog par le Repères ne semble pas cependant suffisant pas pour expliquer la baisse d’activité constatée sur le blog car cela supposerait qu’un post corresponde à environ à 3 pages d’un Repères (qui en fait 120), alors que la taille moyenne d’un post est plutôt de 5 pages en équivalent Repères. La rédaction du bouquin a donc bel et bien entraîné une « perte sèche » : le coût de cette entreprise collective a conduit à une baisse des contributions individuelles au blog plus importante que l’équivalent travail nécessaire à la production du bien public !

Cette perte sèche peut néanmoins tout à fait se justifier si la valeur (et l’utilité) de cette œuvre collective dépasse celle des contributions des auteurs : l’ouvrage est vendu au prix modique de 9,50 euros…
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jeudi 5 mars 2009

Les économistes font des graphs


Pour un anniversaire bien dans l'esprit Ecopublix, nous avons proposé au merveilleux Lomki, auteur des illustrations de notre blog, d'exprimer à sa manière l'expression "les économistes font des graphs". Parce qu'il n'est pas un jeu de mot foireux que nous n'oserions faire. N'hésitez pas à jeter un oeil à son site ainsi qu'à son blog photo.
Voici le cadeau qu'il nous a offert :



Encore merci Lomki !
_Ecopublix_

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Les blogués de l'an 2


Ecopublix fête aujourd'hui son deuxième anniversaire ! C'est l'occasion pour nous de regarder le chemin parcouru jusqu'ici, et de constater, non sans fierté, que nous avons su produire les jeux de mot les plus foireux de la blogosphère éco, et ce, sans jamais faiblir ! Et si le poids des mots est essentiel, il ne serait rien sans le choc des photos et des illustrations accompagnant les posts. Sans entrer dans les secrets de fabrication, il nous faut reconnaitre que c'est là un véritable travail de recherche, qui nous occupe souvent plus que la rédaction du post lui-même. Mais quand on n'aime, on ne compte pas.

Dans cet esprit, et parce que c'est la fête, nous vous avons réservé, avec la complicité d'amis blogueurs, une petite surprise. En en attendant d'autres pour cette nouvelle année...
_Ecopublix_

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mardi 30 décembre 2008

Et deux docteurs de plus...


Nous sommes très heureux, à Ecopublix, de vous annoncer, non sans une certaine fierté, que deux petits scarabés de l'équipe ont soutenu leur thèse et ont été proclamés docteurs es sciences économiques. Camille a brillamment présenté sa thèse intitulée "Essais en économie publique : fiscalité, hauts revenus, familles" (disponible ici) et Julien lui a enchaîné le pas le lendemain avec son oeuvre "Démocratisation scolaire, politiques éducatives et inégalités : une évaluation économique" (disponible ici). Alors qu'on se le dise : terminer sa thèse, ça n'arrive pas qu'aux autres !
_Ecopublix_

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vendredi 31 octobre 2008

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (1/2) : l’incidence fiscale


En cet automne 2008 arrivent les projets de loi de finances ; en particulier, le projet de loi de financement de la sécurité sociale a été présenté par les nombreux ministres concernés. Pour se faire une idée, on peut lire le dossier de presse, regroupement des discours d’Eric Woerth, Xavier Bertrand et Roselyne Bachelot-Narquin devant différentes commissions parlementaires ainsi que la présentation du projet de loi à Bercy le 28 septembre et bon nombre de fiches explicatives des différentes mesures. Le présent post est surtout un prétexte pour présenter des exemples d’incidences fiscales, et rappeler une fois de plus que ce n’est pas forcément l’agent officiellement taxé qui paie réellement l’impôt. Ceci avait déjà été présenté sur ce blog dans le cas général, pour les cotisations sociales ou bien encore la TVA, et bien entendu dans bien d’autres blog comme liberté réelle, mais nous ne craignons pas la répétition. Ici, nous allons pouvoir nous pencher sur un impôt sur les bénéfices et une contribution sur des revenus du travail. Dans un second post sur l’assurance maladie, nous présenterons les différentes conséquences de l’augmentation des cotisations des mutuelles.

I/ Présentation du projet de loi de finance

Nous allons nous pencher sur une partie restreinte de ce projet de loi, mais pas la moins intéressante : l’augmentation des recettes. En effet, même si le contrôle des dépenses est encore mis en avant, il est prévu que celles-ci augmentent de manière importante, d’où un besoin accru de financement. Les mesures en vue d’augmenter les recettes sont principalement de trois ordres : une contribution patronale de 2 % sur l’intéressement et la participation, une contribution des organismes complémentaires sur leurs bénéfices et une augmentation des cotisations retraites.

Le thème général de la présentation du PLFSS 2009 a été que les assurés ne paieraient pas le surplus de financement. On trouve ainsi écrit que l’ensemble des mesures d’augmentation des recettes ne conduira à "aucune participation supplémentaire pour les assurés respectant le parcours de soins coordonnés". On peut cependant fortement en douter. Notre but n’est pas de dire si les assurés doivent ou pas supporter la charge de ces besoins de financement, car ce pourrait être légitime bien qu’impopulaire. De plus, les conséquences des augmentations des cotisations de mutuelles (ce qui n’est qu’un des moyens de faire porter la charge des recettes supplémentaires sur les assurés) seront étudiées dans un prochain post. Nous nous contenterons ici de montrer que contrairement à ce qui est dit, les assurés, même ceux suivant le parcours de soins coordonnés, supporteront au moins en partie la charge des besoins de financements supplémentaires.

Pour ce qui concerne la hausse des cotisations retraites, elle est présentée sans coût car elle doit être compensée par une baisse des cotisations pour l’assurance chômage. Si le chômage a été en baisse au cours des années 2007 et 2008, il semble repartir à la hausse, ce qui devrait interdire ce basculement. Il est cependant resté présent dans la version du PLFSS 2009. Il faut probablement en tirer comme conclusion que soit les cotisations retraites augmenteront sans baisse des cotisations chômage, soit que le déficit de l’assurance maladie sera partiellement financé par un déficit de l’assurance chômage.

Pour la justification de la contribution de 2 % sur la participation et l’intéressement, l’accent est donné sur un principe d’équité : ces revenus, qui ne sont pas officiellement considérés comme des revenus du travail, sont exonérés de charges sociales (ce qui veut d’ailleurs dire qu’ils n’ouvrent pas de droits supplémentaires au chômage ou à la retraite). Les seules contributions qui les touchent à la source sont la CSG et la CRDS. Si l’intéressement et la participation ne sont pas considérés socialement comme des salaires, ils n’en sont pas moins une rémunération du travail, lié à une négociation entre employé et employeur. Comme le montre le post de Julien sur l’incidence des cotisations sociales, cette nouvelle contribution de 2 % sur la participation entrainera forcément une hausse des primes brutes et une baisse des primes nettes, c’est à dire qu’à la fois l’employeur et l’employé la paieront, ce qui contredit la déclaration qu’il n’y aura "aucune participation supplémentaire pour les assurés respectant le parcours de soins coordonné", si on considère que notamment les salariés sont parmi les assurés.

II/ Pouvoir n’est pas vouloir ou l’impossibilité de légiférer sur l’incidence fiscale

Les gouvernements, et probablement pas seulement en France, aiment bien les déclarations d’intentions sur les incidences fiscales, ou alors oublier celles-ci totalement. Pour ce qui concerne la taxe sur les bénéfices des complémentaires santé, le discours est ici pour le moins ambigu. Si le principe des incidences fiscales est implicitement reconnu, le problème est écarté avec des arguments peu convaincants économiquement. On peut ainsi lire dans le compte rendu des propos d’Eric Woerth cette phrase qui n’a pas trop de sens économique : "Cette contribution peut donc être absorbée par les complémentaires sans hausse des cotisations.". Outre les justifications qu’il donne à cette possibilité, le terme "peut" est totalement hors de propos. La question n’est pas de savoir si les complémentaires peuvent ou non le faire, mais si elles le feront réellement. Et c’est d’ailleurs un raisonnement que le gouvernement connaît très bien. Lors de débats sur le niveau de certaines taxes sur les hauts revenus (IR, IS, ISF…) la question est rarement posée de savoir si les personnes concernées pourraient payer des montant plus élevés, mais si oui ou non il y a un risque qu’elles envoient leurs capitaux fructifier à l’étranger.

La justification donnée par Eric Woerth pour cette possibilité est la suivante : "Chaque année, en l’absence de mécanisme de rééquilibrage, près de 600 millions d’euros de plus sont à la charge de l’assurance maladie obligatoire et ne sont plus remboursés par les complémentaires". Le ministre se réfère là au rapport annuel du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie, qui ne dit pourtant pas exactement cela. En effet, si la première partie de la phrase correspond au-dit rapport, la seconde partie donne l’impression que chaque année le régime général rembourse une plus grande part des dépenses, ce qui permet aux mutuelles d’avoir moins à rembourser. Or ce n’est pas ce que déclare le HCAAM. Ce haut conseil trouve certes une hausse des dépenses de l’assurance obligatoire de cet ordre (3 milliards d’euros sur 5 ans) du fait du vieillissement de la population et des prises en charge à 100 %, mais ne dit à aucun moment que cela est dû à un transfert global des prises en charge vers le régime obligatoire. On lit au contraire dans ce rapport que "le taux de prise en charge a connu un très léger fléchissement" et que "le taux d’engagement de la sécurité sociale dans la dépense reconnue ne varie que de façon très faible, résultat de mouvements de sens contraires.". En réalité, si les dépenses de sécurité sociale augmentent fortement, celles des complémentaires également, et ce n’est pas dû à un basculement de l’un sur l’autre, mais à une hausse importante des dépenses globales.

Alors pourquoi les complémentaires pourraient-elles ne pas répercuter sur les cotisations leur nouvelle contribution ? Toujours dans le même élan, le ministre nous dit que c’est parce que leurs profits ont fortement augmenté ces derniers temps. Mais encore une fois le raisonnement est biaisé, et au contraire, si elles ont pu augmenter autant leurs bénéfices ces dernières années, c’est peut-être qu’elles sont en position de force sur le marché de l’assurance maladie complémentaire. Et si elles sont en position de force, il y a fort à parier qu’elles pourront répercuter leur nouvelle taxe sur leurs assurés. Et en effet, le rapport du HCAAM note que les cotisations d’assurance complémentaire entre 2001 et 2006 ont augmenté de 48 % pendant que les dépenses de ces organismes n’augmentaient que de 32 %, notamment du fait d’une "restructuration de l’offre par concentration". Ce n’est donc pas parce qu’ils se sont déchargés sur l’état que les organismes d’assurance maladie complémentaire ont réussi à augmenter fortement leurs bénéfices, mais parce que la concurrence sur ces marchés a fortement décru.

III/ De l’incidence fiscale de la taxe sur les bénéfices

Alors les complémentaires maladie vont-elles oui ou non répercuter cette nouvelle contribution sur les cotisations ? Pour revenir à cette question, et si on regarde pour cela la littérature économique sur l’incidence des taxes sur les bénéfices, et en particulier cet article récent d’Auerbach qui fait le point sur les connaissances, on trouve beaucoup de résultats contradictoires. Si les résultats les plus connus et les plus anciens disent que les taxes sur les bénéfices sont supportées entièrement par les détenteurs de capital (et aussi bien les détenteurs d’autres capitaux – actions d’autres entreprises, bien immobiliers... – que les actionnaires des entreprises touchées), ces résultats sont basés sur beaucoup d’hypothèses fortes, dont une économie fermée, une offre de capital globalement fixe et surtout la concurrence parfaite sur les marchés concernés. L’idée générale est que les décisions en vue de maximiser les profits ne sont pas modifiées, mais que les rendements du capital sont juste linéairement réduits, pour l’ensemble des capitaux, quelque soit leur forme.

Cependant, d’autres analyses relâchant ces hypothèses trouvent que d’autres agents peuvent supporter la taxe, comme les employés, et dans le cas de la concurrence imparfaite, les consommateurs. En effet, si le marché est déjà concentré, entrainant une réduction de l’offre afin d’augmenter les prix, une taxe supplémentaire sur les bénéfices peut renforcer encore la concentration, permettant ainsi aux entreprises présentes d’augmenter leur pouvoir de marché, ce qui conduit à une augmentation des prix. Des études empiriques et théoriques citées dans la revue de la littérature d’Auerbach présentent même la possibilité que l’augmentation des prix soit plus importante que la nouvelle taxe : les entreprises sur le marché non concurrentiel augmentant leur bénéfice net après une augmentation de la taxe sur les bénéfices, du fait d’une forte baisse de la concurrence.

Quoi qu’il en soit, et vu le niveau élevé de concentration dans le marché des assurances maladie complémentaires, il est fort probable que cette contribution sur leurs bénéfices soit supportée au moins en partie, sinon en intégralité, par les assurés.
_Ecopublix_

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lundi 13 octobre 2008

Ecopublix à l'école des bonnes bannières


Nous sommes très fiers de vous présenter notre nouvelle charte graphique réalisée par le talentueux lomkikour, que nous remercions encore une fois pour son aide et ses conseils. A cette occasion, nous sommes ravis de donner un coup de projecteur sur la nouvelle génération de graphistes français qui combine avec brio les techniques derniers cris et une
inventivité décapante.
_Ecopublix_

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jeudi 25 septembre 2008

Ecopublix, Episode II


Ecopublix se réveille après un long sommeil dans un nouvel espace-temps. La Guerre des Gaules est loin dernière nous et s’est terminée par la mort de quelques antiques irréductibles. Le gouvernement des Etats-Unis a entre-temps décidé de se lancer dans un vaste programme de nationalisations. Les Econoclastes ont publié un livre à succès (oups! on veut dire celui-ci) pour éduquer les masses. Nous en avons perdu notre latin…

Heureusement, une nouvelle génération d’économistes-blogueurs s’est décidée à reprendre le flambeau. Julien (lointain descendant d’Overzelus) s'apprête à devenir centurion docteur et a rejoindre Antoine (issu d’une lignée de Petitsuix) de l’autre côté du tunnel. Gabrielle (qui prétend être parente avec Noblabla) est partie étudier le logement à Barcelone sous prétexte que l’architecture y est intéressante et le climat bénéfique pour ses recherches. Camille (qui n’a aucun rapport avec Manix) s’envole pour Berkeley où il espère faire la révolution fiscale après la révolution des mœurs. Laurent (qui a hérité un marteau et une enclume de Capitalrix) étudie le capital à Paris, tandis que Clément (vaguement lié à Dyslexix) poursuit ses expériences naturelles pour estimer l’élasticité-prix de boissons diverses dans son laboratoire de Montmartre. Emmanuel (qui s’arroge des origines Viking par Kanelbullix) continue de gratter la glace du coté de Stockholm et d'observer le modèle suédois à la loupe. Enfin, pour compléter la description des forces en présence, Ecopublix se renforce sur le front des pays en voie de développement, en accueillant Guilhem. Pour cette nouvelle saison, il y aura encore du chiffre, du graphique et de l’analyse fouillée, mais on vous promet aussi du sexe, de la drogue et du rock-and-roll…

Credit image: NASA/ESA, The Hubble Key Project Team, and The High-Z Supernova Search Team.
_Ecopublix_

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vendredi 4 juillet 2008

Economistes à la plage


Chers lecteurs, Ecopublix se met en veille pour l’été et reviendra à la rentrée avec des changements, des nouveautés et plein de surprises.

En attendant, toute l'équipe vous souhaite d'excellentes vacances et vous donne rendez-vous en septembre.
_Ecopublix_

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jeudi 5 juin 2008

L’or d’Ecopublix


Ecopublix vient de se voir décerner par le magazine Challenges le blog d’or du « meilleur blog Économie & Entreprises », aux côtés de quatre autres prestigieux lauréats : Versac (Politique), Presse-citron (Technologies), Jean-Marc Morandini (!) (Médias) et le blog Finance (Bourse & Finance). Pour ceux qui aimeraient savoir qui se cache sous les casques des blogueurs gaulois que nous sommes, le magazine Challenges propose dans son dernier numéro un rapide tour d’horizon de notre petite communauté d’irréductibles économistes.

Nous sommes à la fois très touchés, un peu gênés mais finalement très contents de cette publicité bienvenue. Nous ne commenterons pas le débat sur l’opportunité de réaliser un classement des blogs, Versac ayant déjà dit l'essentiel à ce sujet. On se contentera de lever simplement notre chapeau à nos confrères des autres blogs d’économie dont nous sommes de fervents lecteurs et avec lesquels nous débattons régulièrement : Ceteris Paribus, le premier que nous ayons suivi, Econoclaste que nous avons souvent admiré, Etienne Wasmer, Olivier Bouba-Olga, Gizmo, Optimum, l’Economiste, Libertés réelles, Jean-Edouard et Emmeline de Ma femme est une économiste, sans oublier le nouveau venu Rationalité limitée. Nous remercions également nos amis sociologues et politistes qui, à l’image de Pierre Maura ou Arthur Goldhammer, contribuent à favoriser le dialogue entre l'économie et les autres sciences sociales sur le web.

Une seule revendication aujourd’hui : maintenant que nous sommes censés faire partie de la cour des grands, que Gizmo nous fasse passer de la catégorie « petits scarabées » a la catégorie « grands scarabées »… .
_Ecopublix_

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mercredi 4 juin 2008

Blanchard au FMI


Ecopublix est très heureux d’apprendre qu’Olivier Blanchard a été nommé chef économiste du Fonds monétaire international (FMI). Il rejoint la liste des prestigieux universitaires qui ont occupé ce poste (parmi lesquels Raghuram Rajan ou Kenneth Rogoff ) ainsi que la courte liste des économistes français qui ont exercé ce type de fonctions dans des organisations internationales (on pense à François Bourguignon, qui a quitté l'année dernière le poste de chef économiste à la Banque mondiale pour reprendre la direction de l’Ecole d’Economie de Paris).

Olivier Blanchard, qui va fêter ses 60 ans le 27 décembre prochain, est parti faire ses études doctorales au MIT après des études d'économie à Dauphine et à Nanterre. Il obtenu son PhD en 1977 et commencé sa carrière comme professeur assistant à Harvard, puis il a rejoint à nouveau le MIT en 1982 comme professeur au département d’économie.

Olivier Blanchard a consacré l'essentiel de sa recherche à la macroéconomie, et en particulier au fonctionnement du marché du travail. Rechercher les causes du chômage européen a été un de ses thèmes de prédilections. Il a publié avec Stanley Fischer un manuel de référence en macroéconomie, Lectures on macroéconomics et il est en train de préparer la publication d’un nouveau livre consacré au chômage et à ses causes.

La rumeur veut qu'Olivier Blanchard ait déjà plusieurs fois refusé le poste de chef économiste au FMI, avant d’accepter. Il rejoint Dominique Strauss Kahn, le nouveau président du Fonds, créant une gouvernance française sans précédent à la tête de cette organisation internationale, au moment où celle-ci traverse une phase de remise en question majeure. En effet, le rôle de cette institution était à l'origine triple : surveillance des marchés financiers internationaux, prêteur aux pays en difficulté sur leur balance des paiements et assistance technique aux pays en voie de développement pour la mise en place d'institutions financières robustes. Or aujourd’hui, le fonds rencontre lui-même des difficultés financières du fait que la plupart de ses revenus (issus de prêts à des pays en difficultés financières) sont en forte baisse, une grande partie des pays ayant remboursé leurs emprunts. Le fonds prévoit ainsi de vendre ses réserves d’or afin de constituer un fonds constitué d’actifs plus diversifiés, mais doit aussi réduire fortement ses effectifs.

Cette crise financière remet en question le rôle du FMI comme prêteur aux pays en difficulté. Plusieurs options sont envisagées pour faire évoluer les missions de l'institution : l'une consiste à renforcer son rôle de prêteur en dernier ressort international (sorte de Banque centrale au niveau mondial) ; une autre serait au contraire de renforcer son aspect régulateur de la finance internationale ; enfin une dernière piste souvent évoquée serait d'améliorer l'efficacité de ses prêts conditionnels aux pays pauvres pour mieux les aider à sortir de la pauvreté. Cependant, la difficulté consiste à redéfinir le rôle du FMI tout en préservant sa spécificité au sein des organisations internationales : il ne s'agit pas de dupliquer la Banque mondiale (qui a pour vocation d'aider les pays pauvres) ni de remplacer les banques centrales (qui déterminent les politiques macroéconomiques de façon bien plus déterminante que le FMI ne pourrait le faire, avec en tête la Federal Reserve, elle aussi dirigée par un autre macroéconomiste, Ben Bernanke). Cerner les nouvelles missions du Fonds, entre finance, macroéconomie et développement, sera certainement l'un des principaux objectifs d'Olivier Blanchard, en tandem avec Dominique Strauss Kahn.
_Ecopublix_

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lundi 17 mars 2008

Master Politiques Publiques et Développement de l’EEP


Une fois n’est pas coutume, Ecopublix fait un peu de réclame. A la suite d'Econoclaste, nous saluons la naissance du Master « Politiques publiques et développement » de l’École d’Économie de Paris, qui devrait accueillir sa première promotion à la rentrée 2008. Cette formation universitaire de haut niveau a pour ambition de permettre à ses étudiants d’acquérir une expertise dans le domaine de l’analyse et l’évaluation des politiques publiques, un thème dont nos lecteurs savent qu’il nous est cher. Par rapport aux formations offertes en France dans ce domaine, le Master PPD met l’accent sur l’acquisition de connaissances solides en analyse quantitative et en économie. En termes de débouchés, ce Master s’adresse non seulement aux étudiants désireux de poursuivre une carrière académique en économie, mais également à tous ceux qui envisagent de travailler dans la haute fonction publique, dans les grandes organisations internationales (OCDE, OMC, etc.) ou dans les agences de développement (Banque mondiale, Agence Française du Développement, etc.). Pour avoir nous-mêmes suivi certains des cours proposés dans le cadre de ce Master, nous ne pouvons que vous recommander chaudement de jeter un œil à la plaquette de présentation et, si le cœur vous en dit, de franchir le pas en vous inscrivant avant le 31 mars !

N.B. : bien qu'ayant presque tous étudié à l’École d’Économie de Paris, nous ne faisons pas partie de l’équipe du Master Politiques Publiques et Développement et ne sommes pas parties prenantes au projet.
_Ecopublix_

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mercredi 2 janvier 2008

Felix sit annus novus !


_Ecopublix_

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lundi 10 décembre 2007

Jean Tirole sur l'autonomie des universités


A lire : cette tribune dans le Monde, signée Jean Tirole. Ici à Ecopublix, on applaudit des deux mains.
_Ecopublix_

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lundi 10 septembre 2007

Traductor traditor ?


Dans son dernier post, Olivier Bouba-Olga revient sur le débat autour de l'effet des allocations-chômage sur l'emploi, en relayant une critique récente des travaux empiriques consacrés à cette question. La critique peut se résumer en une phrase : ce n'est pas parce que les allocations-chômage sont importantes qu'il y a du chômage, c'est parce qu'il y a du chômage qu'elles sont importantes. A Ecopublix, nous avons trouvé cette présentation un peu rapide et partielle. C'est pourquoi il nous a paru utile d'effectuer un petit retour aux sources.

Le reproche que l’on peut adresser à Olivier Bouba-Olga est de n’avoir pas fait la traduction complète de la discussion que l’on trouve sur le post de Dani Rodrik. Celle-ci présente l’article au cœur de ce débat et un commentaire critique du prix Nobel d'économie James Heckman. Derrière ce débat, il y a pratiquement une cinquantaine d’articles de qualité qui ont été consacrés ces dernières années à cette question. La fin du post se termine par une phrase qui laisse à penser que la recherche la plus récente met en évidence une causalité inverse, ce qui est tout à fait faux à la lecture de l’article et de sa critique.

Ce qui nous a également gêné dans le post d’OBO est la traduction de l’expression « the OECD, the IMF and the conventional view among many academics » par « L’OCDE, le FMI, en France le Medef… ». N’est-ce pas disqualifier un peu facilement les analyses consacrées aux rigidités du marché du travail ? Ne peut-on parler de la manière dont fonctionne l’assurance chômage sans passer nécessairement pour un vilain-économiste-ultralibéral-agent-du-grand-capital ? La phrase de Heckman, citée par Rodrik, qui devrait figurer dans un post francophone est celle-ci: "This is not as much about dogmatism or conspiracy as it is about good science".

Le fond du débat – sur lequel Ecopublix reviendra plus tard – est le suivant : théoriquement, on a des raisons de penser que l'incitation des chômeurs à retrouver un emploi dépend négativement du niveau des allocations-chômage mais, en même temps, il existe des pays (Danemark, Pays-Bas, Suède) où une forte indemnisation du chômage va de pair avec un taux de chômage faible. Confrontées à ce paradoxe, les études empiriques ont contribué à faire évoluer le débat en montrant que ce qui compte n'est tant sur le niveau des allocations-chômage que la manière dont elles sont organisées (profil d'indemnisation, accompagnement des chômeurs, contrôle et sanctions…). Bref, tout cela est plus compliqué qu’il n’y paraît, mais n'enlève rien au talent de blogueur d'OBO !
_Ecopublix_

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mardi 4 septembre 2007

C'est la rentrée !


Après un mois et demi de sieste, Ecopublix est de retour, avec des provisions de potion magique pour redoubler de force dans le débat ! Il était temps car en cette rentrée, l'analyse économique, claire, précise et bien documentée est à nouveau attaquée (si on prend au sérieux les récentes déclamations du barde Attalix).

En même temps, les débats économiques continuent à envahir le débat politique et la demande sociale pour une analyse rigoureuse et honnête des politiques économiques n'en devient que plus importante. A propos de la question de l'enseignement de l'économie, nous avions souligné que les économistes avaient des choses à se reprocher, qu'un fossé s'était créé entre une discipline de plus en plus technique et de moins en moins lisible par le grand public. Il est absolument impératif de changer cet état de fait.

C'est dans ce contexte que nous allons insister dès que possible sur des concepts économiques basiques. N'hésitez pas à nous adresser vos questions, ou vos critiques sur les points peu clairs de nos explications. Le défi est bien sûr de ne pas tomber dans la leçon de chose et de garder notre bonne humeur ! Pour cette rentrée l'équipe d'Ecopublix continuera son travail des quatre coins de l'empire romain : Overzelus est rentré à Lutèce, Noblabla part chez les Indiens d'Amérique, Dyslexix s'exile dans la campagne gallo-romaine du côté de Cergix, Aïvix a fini par fuir les Goths et revenir chez les questeurs de Lutèce et Effefix part pour un village de pêche au bord de l'Amstel. Manix et Capitalrix, quant à eux, restent à Lutèce et Petitsuix chez les Bretons. Nous accueillons enfin Kanelbullix, jeune professeur en expédition chez les Vikings. Spécialiste de l'économie du développement, il va aussi pouvoir apporter son expertise sur ces modèles nordiques dont on parle tant et que l'on connaît si peu.
_Ecopublix_

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mardi 10 avril 2007

Relationpublix


Le petit Ecopublix est né depuis bientôt dix jours et il est temps de remercier tous ceux qui ont la gentillesse fêter sa venue au monde.

Tout d'abord, il faut rendre à César ce qui appartient à César et remercier Econoclaste pour leur sympathique soutien. Disons le tout net, la seule raison qui explique qu'Ecopublix n'ait pas vu le jour plus tôt vient de la qualité du blog d'Alexandre Delaigue et SM : bien souvent, à peine nos discussions entamées sur un sujet d'actualité économique, qu'un post de grande qualité apparaissait sur leur site. Autant dire que cela a découragé plus d'une fois nos bonnes volontés...

Merci également à Optimum, leconomiste, la Thilde et Versac pour leurs encouragements.
_Ecopublix_

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mardi 6 mars 2007

Qui sommes nous ?


Nous sommes une bande de jeunes chercheurs en économie publique (avec des domaines de recherche variés), pas forcément d'accord sur tout, mais décidés à garder leur bonne humeur. Voici quelques-uns d'entre nous :

ANTOINE : Après avoir consacré trois ans à une these sur les retraites, Antoine travaille aujourd'hui outre-manche à l’évaluation des politiques publiques en particulier sur des questions d’emploi, de fiscalité et de retraite. Il enseigne en outre l’économie de la fiscalité dans une université britannique. [posts]

CAMILLE : Camille a fait son doctorat à Paris, et profite désormais du soleil californien pour enrichir sa connaissance de l'économie publique à Berkeley et pour fréquenter les spots de surf de Santa Cruz... C'est ça aussi Ecopublix, les économistes en maillot! [posts]

CLÉMENT : ayant quitté Massalia pour vendre de la cervoise à Lutèce, il finit par y étudier les incidences fiscales. Il n'en a pas moins gardé des liens avec ses premières amours puisqu'il habite près du dernier vignoble lutécien et travaille à côté des anciens entrepôts vinicoles, placés à cet endroit pour se soustraire à l'octroi : incidence fiscale ? [posts]

EMMANUEL : Après avoir obtenu sa thèse au Royaume-Uni, Emmanuel s'est installé en Suède où il travaille essentiellement sur l'aide au développement. [posts]


FABIEN : Lutécien d'origine, il continue à consacrer ses fins de semaine à une thèse sur les inégalités de revenus et de patrimoine. Pour l'heure, il travaille chez les Goths et tente d'en tirer des leçons pour la Gaule. [posts]


GABRIELLE : elle a fait ses premières régressions dans le même bureau qu'un grand nombre des
membres d'Ecopublix. Depuis elle a migré comme beaucoup d’entre eux, mais plus au sud. [posts]

GUILHEM: en thèse d'économie du développement à Paris, il s'intéresse à la construction des identités ethniques. Plus particulièrement, il travaille sur le système de caste Indien et l'influence de la présence coloniale sur ce dernier.[posts]

JULIEN : il s'est spécialisé dans l'analyse des réformes éducatives qui ne marchent pas. Sévèrement critiqué dans son pays pour son excès de zèle, il a dû s'exiler chez les Bretons où il noie le mal du pays dans la bière et le jelly. [posts]

LAURENT: Ex-apprenti vendeur de menhirs, il a vite troqué son costume de pingouin pour la tenue plus décontractée de thésard. Mais il s'intéresse encore aux délices du managementum à la gauloise, et en particulier à son financement. [posts]

MATHIEU : Initié à l'économie du côté de Strasbourg, Mathieu a vite quitté le pays du Gewürztramine pour rejoindre les économistes de la capitale. Ses travaux actuels ont pout but de comprendre pourquoi certains écoliers français éprouvent des difficultés à assimiler les pourtant très digestes programmes du Mammouth. [posts]

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lundi 5 mars 2007

Ecopublix chez les irréductibles Gaulois


C’est bien connu : les Gaulois adorent débattre. Carte scolaire, retraites, niveau de la dette, jurys populaires, Banque centrale, réformes des universités, délocalisations, etc. : il n’est pas un thème qui n’attise des polémiques enflammées dans les journaux et les blogs de Gaule. Et si les sujets économiques y occupent une place de choix, c’est sans doute parce qu’ils cristallisent les passions d’un peuple ô combien belliqueux.

Malheureusement, lorsqu’il parle d’économie, le Gaulois se montre souvent irascible et de mauvaise foi (« Alésia ? connais pas ! »). Il préfère les discours incantatoires et les postures idéologiques à l’analyse sereine des faits et des chiffres. Tantôt déclinologue, tantôt utopiste, il se méfie des statistiques et, plus encore, des économistes, qu’il soupçonne d’être à la solde de l’Empire romain. Ne comprenant guère leur dialecte barbare, qui semble consister en la répétition inlassable de mots déplaisants (« incitations », « efficacité », « évaluation », « coût-bénéfice »), le Gaulois se refuse à les considérer comme les représentants d’une science digne d’intérêt. Et lorsqu’il se demande si l’existence de fortes subventions à la production des menhirs est ou non une bonne chose, il préfèrera toujours s’en remettre à l’avis éclairé du barde Bernarmarix, au prétexte que sa harpe passe mieux à la télé que celles des économistes compétents.

Il faut reconnaître que les chefs Gaulois ne montrent pas vraiment l’exemple : la période électorale, qui les voient briguer les suffrages de leurs compatriotes, tourne invariablement au festival de la mauvaise foi, des chiffres maltraités et des promesses inconsidérées. A les entendre, il n’est pas un problème économique – logement, éducation, emploi, retraites – qui ne puisse être réglé par une bonne rasade de potion magique, délicatement parfumée au déficit public. Mais gare à celui qui oserait mettre son nez dans la recette ! Car il n’est rien qu’un chef gaulois déteste plus que de voir ses politiques publiques évaluées par des économistes indépendants, donc pas assez serviles. C’est pourquoi les chefs gaulois et leurs sbires gardent jalousement le secret de fabrication de la potion qu’ils distribuent si généreusement au bon peuple de Gaule.

Notons également que paresseux et un poil arrogants, les Gaulois et leurs chefs ignorent superbement les réformes économiques menées chez leurs voisins Goths, Bretons ou Helvètes. Pourquoi en effet s’intéresseraient-ils à ce qui se passe au-delà des frontières de la Gaule, puisqu’ils sont, comme chacun sait, les meilleurs dans tous les domaines ? Tout juste ont-t-il entendu parler de la « flexicurité » des Normands, mais sans être véritablement capable d’expliquer de quoi il s’agit exactement. Cette absence de curiosité pour ce qui se passe ailleurs est dommageable à double titre : d’une part, elle prive les Gaulois de précieux enseignements pour mieux comprendre leurs propres politiques publiques et proposer des réformes efficaces ; d’autre part, elle alimente chez eux un discours détestable fait d’autosatisfaction et d’immobilisme.

C’est parce que nous ne nous satisfaisons pas de la manière dont le débat économique fonctionne aujourd’hui en Gaule et que nous avons acquis la conviction que l’économie publique a son mot à dire que nous, jeunes chercheurs en économie, avons décidé de lancer ce blog collectif. Ecopublix a pour ambition de faire parler les faits et les chiffres pour tenter d’éclairer les enjeux de questions aussi diverses que l’éducation, l’emploi, les retraites, le logement, les marchés financiers, le développement, etc. L’une des ambitions de ce blog est de s’appuyer le plus possible sur les résultats de travaux empiriques consacrés à l’évaluation des politiques publiques françaises ainsi que sur les enseignements des réformes économiques menées à l’étranger.

Mais rien ne serait plus faux que de nous présenter comme des donneurs de leçons psychorigides et insensibles à la dérision. Car bien qu’économistes, nous n’en demeurons pas moins gaulois : c’est pourquoi nous ne nous interdirons pas de ponctuer ici et là ce blog de billets d’humeur, au ton forcément subjectif et partial…

Longue vie à Ecopublix, par Toutatis !
_Ecopublix_

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