Ecopublix est très heureux d’apprendre qu’Olivier Blanchard a été nommé chef économiste du Fonds monétaire international (FMI). Il rejoint la liste des prestigieux universitaires qui ont occupé ce poste (parmi lesquels Raghuram Rajan ou Kenneth Rogoff ) ainsi que la courte liste des économistes français qui ont exercé ce type de fonctions dans des organisations internationales (on pense à François Bourguignon, qui a quitté l'année dernière le poste de chef économiste à la Banque mondiale pour reprendre la direction de l’Ecole d’Economie de Paris).
Olivier Blanchard, qui va fêter ses 60 ans le 27 décembre prochain, est parti faire ses études doctorales au MIT après des études d'économie à Dauphine et à Nanterre. Il obtenu son PhD en 1977 et commencé sa carrière comme professeur assistant à Harvard, puis il a rejoint à nouveau le MIT en 1982 comme professeur au département d’économie.
Olivier Blanchard a consacré l'essentiel de sa recherche à la macroéconomie, et en particulier au fonctionnement du marché du travail. Rechercher les causes du chômage européen a été un de ses thèmes de prédilections. Il a publié avec Stanley Fischer un manuel de référence en macroéconomie, Lectures on macroéconomics et il est en train de préparer la publication d’un nouveau livre consacré au chômage et à ses causes.
La rumeur veut qu'Olivier Blanchard ait déjà plusieurs fois refusé le poste de chef économiste au FMI, avant d’accepter. Il rejoint Dominique Strauss Kahn, le nouveau président du Fonds, créant une gouvernance française sans précédent à la tête de cette organisation internationale, au moment où celle-ci traverse une phase de remise en question majeure. En effet, le rôle de cette institution était à l'origine triple : surveillance des marchés financiers internationaux, prêteur aux pays en difficulté sur leur balance des paiements et assistance technique aux pays en voie de développement pour la mise en place d'institutions financières robustes. Or aujourd’hui, le fonds rencontre lui-même des difficultés financières du fait que la plupart de ses revenus (issus de prêts à des pays en difficultés financières) sont en forte baisse, une grande partie des pays ayant remboursé leurs emprunts. Le fonds prévoit ainsi de vendre ses réserves d’or afin de constituer un fonds constitué d’actifs plus diversifiés, mais doit aussi réduire fortement ses effectifs.
Cette crise financière remet en question le rôle du FMI comme prêteur aux pays en difficulté. Plusieurs options sont envisagées pour faire évoluer les missions de l'institution : l'une consiste à renforcer son rôle de prêteur en dernier ressort international (sorte de Banque centrale au niveau mondial) ; une autre serait au contraire de renforcer son aspect régulateur de la finance internationale ; enfin une dernière piste souvent évoquée serait d'améliorer l'efficacité de ses prêts conditionnels aux pays pauvres pour mieux les aider à sortir de la pauvreté. Cependant, la difficulté consiste à redéfinir le rôle du FMI tout en préservant sa spécificité au sein des organisations internationales : il ne s'agit pas de dupliquer la Banque mondiale (qui a pour vocation d'aider les pays pauvres) ni de remplacer les banques centrales (qui déterminent les politiques macroéconomiques de façon bien plus déterminante que le FMI ne pourrait le faire, avec en tête la Federal Reserve, elle aussi dirigée par un autre macroéconomiste, Ben Bernanke). Cerner les nouvelles missions du Fonds, entre finance, macroéconomie et développement, sera certainement l'un des principaux objectifs d'Olivier Blanchard, en tandem avec Dominique Strauss Kahn.
Olivier Blanchard, qui va fêter ses 60 ans le 27 décembre prochain, est parti faire ses études doctorales au MIT après des études d'économie à Dauphine et à Nanterre. Il obtenu son PhD en 1977 et commencé sa carrière comme professeur assistant à Harvard, puis il a rejoint à nouveau le MIT en 1982 comme professeur au département d’économie.
Olivier Blanchard a consacré l'essentiel de sa recherche à la macroéconomie, et en particulier au fonctionnement du marché du travail. Rechercher les causes du chômage européen a été un de ses thèmes de prédilections. Il a publié avec Stanley Fischer un manuel de référence en macroéconomie, Lectures on macroéconomics et il est en train de préparer la publication d’un nouveau livre consacré au chômage et à ses causes.
La rumeur veut qu'Olivier Blanchard ait déjà plusieurs fois refusé le poste de chef économiste au FMI, avant d’accepter. Il rejoint Dominique Strauss Kahn, le nouveau président du Fonds, créant une gouvernance française sans précédent à la tête de cette organisation internationale, au moment où celle-ci traverse une phase de remise en question majeure. En effet, le rôle de cette institution était à l'origine triple : surveillance des marchés financiers internationaux, prêteur aux pays en difficulté sur leur balance des paiements et assistance technique aux pays en voie de développement pour la mise en place d'institutions financières robustes. Or aujourd’hui, le fonds rencontre lui-même des difficultés financières du fait que la plupart de ses revenus (issus de prêts à des pays en difficultés financières) sont en forte baisse, une grande partie des pays ayant remboursé leurs emprunts. Le fonds prévoit ainsi de vendre ses réserves d’or afin de constituer un fonds constitué d’actifs plus diversifiés, mais doit aussi réduire fortement ses effectifs.
Cette crise financière remet en question le rôle du FMI comme prêteur aux pays en difficulté. Plusieurs options sont envisagées pour faire évoluer les missions de l'institution : l'une consiste à renforcer son rôle de prêteur en dernier ressort international (sorte de Banque centrale au niveau mondial) ; une autre serait au contraire de renforcer son aspect régulateur de la finance internationale ; enfin une dernière piste souvent évoquée serait d'améliorer l'efficacité de ses prêts conditionnels aux pays pauvres pour mieux les aider à sortir de la pauvreté. Cependant, la difficulté consiste à redéfinir le rôle du FMI tout en préservant sa spécificité au sein des organisations internationales : il ne s'agit pas de dupliquer la Banque mondiale (qui a pour vocation d'aider les pays pauvres) ni de remplacer les banques centrales (qui déterminent les politiques macroéconomiques de façon bien plus déterminante que le FMI ne pourrait le faire, avec en tête la Federal Reserve, elle aussi dirigée par un autre macroéconomiste, Ben Bernanke). Cerner les nouvelles missions du Fonds, entre finance, macroéconomie et développement, sera certainement l'un des principaux objectifs d'Olivier Blanchard, en tandem avec Dominique Strauss Kahn.
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